LE GOÛT DU BONHEUR : Des légumes , des fruits et des hommes... 

LES LEGUMES



"  Les légumes et les fruits sont à la mode. Pourtant, ils sont consommés depuis la nuit des temps, et chacun d'eux à sa propre histoire. C'est de cette histoire que l'on traite d'abord ici en tentant de situer les productions maraîchères contemporaines dans la continuité des processus historiques qui ont fait d'herbes sauvages, de racines et de baies, les plantes que nous connaissons aujourd'hui.

 Ils sont maintenant reconnus pour leur fibre et leurs multiples micronutriments auxquels on découvre peu à peu des vertus protectrices pour la santé. C'est ainsi qu'un lien a pu être établi entre le ralentissement du développement de certains cancers, de l'infarctus du myocarde, de maladies dégénératives du vieillissement, et les teneurs des fruits et des légumes en certaines vitamines dont le champ d'action n'est encore qu'imparfaitement connu. 

Ces propriétés confèrent aux fruits et légumes une place majeure dans l'alimentation. Il s'agit là d'un message fort et d'une orientation toute nouvelle qui devrait contribuer puissamment au développement de leur production et de leur consommation.
Néanmoins, celles-ci s'inscrivent de plus en plus dans les normes du grand commerce international et de la distribution de masse : d'où les préoccupations quantitatives qui prennent largement le pas sur le souci d'une réelle qualité des produits.

 Une profonde tendance se dégage aujourd'hui à travers les produits du terroir dûment labellisés ainsi que pour la remise sur le marché de variétés peu à peu tombées en désuétude. Parallèlement, devant les ratés des grands processus économiques nationaux et internationaux de production et d'échanges, chacun est renvoyé à ses propres spéculations, voire à ses propres moyens de production. D'où un engouement nouveau pour les vergers et potagers qui, s'ils ne concourent pas à l'augmentation du produit national brut, contribuent en revanche à accroître l'autonomie alimentaire de populations au moment où la stabilité des revenus est remise en question. Face aux prémices d'une crise majeure de l'économie planétaire, ou tout au moins des règles qui président à son fonctionnement, on ne saurait trop conseiller à chacun de redevenir son propre jardinier.

En période de grande confusion intellectuelle et de profonde incertitude, n'en déplaise aux économistes et aux politiques, bricolage et jardinage restent bel et bien les deux mamelles de la France ! La prudence recommande de faire comme le Candide de Voltaire :   "  CULTIVONS NOTRE JARDIN ". 


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